Après un départ calamiteux, qui a coûté sa tête à l’entraîneur Albert Rust, l’US Créteil semble reprendre confiance. La tâche du futur technicien (Artur Jorge) reste cependant conséquente.
Président, au premier quart du championnat, l’US Créteil, relégable, pointe à la 19eme position et présente la pire attaque de L2. Vous attendiez-vous à subir de pareilles difficultés ?
Personne n’aurait pu l’imaginer. Mais il y a des circonstances atténuantes. L’équipe a changé à 60% : de nouveaux joueurs sont arrivés et ils doivent prendre petit à petit leur place. Nous avons aussi déploré de nombreuses blessures. Les absents sont en train de revenir. Je ne suis pas inquiet.
Pourquoi avoir décidé de changer les hommes à l’intersaison ?
Vous savez, quand les clubs de L1 s’intéressent à vos joueurs et que les personnes concernées manifestent l’envie de répondre à l’appel, vous ne pouvez rien faire. Ça a été le cas pour trois de nos meilleurs éléments (ndlr : MBodji a rejoint Lorient, Sessegnon, Le Mans, et Ekobo, Strasbourg, relégué en L2). J’ai bien essayé de les retenir, mais il m’était impossible de fermer des portes qu’ils souhaitaient pousser à tout prix.
D’autres éléments importants sont partis, comme Aubanel. Il l’a choisi, pour des raisons familiales. Au total, nous avons perdu cinq de nos titulaires (Citony a également quitté le club).
Pour y faire face, nous avons recruté, et je suis persuadé que Créteil dispose aujourd’hui d’une très bonne équipe.
Le rendement de certaines recrues est encore limité : pensez-vous avoir pris des risques ?
Nous avons choisi des joueurs capables de réussir en L2. On compte sur eux. J’assume complètement. C’est trop facile de tout mettre sur le dos des recrues quand ça ne va pas. Et vous verrez, on entendra parler de Créteil cette saison, je vous l’annonce.
L’intérim d’Olivier Frapolli à la tête de l’équipe vous donne-t-il entière satisfaction ?
C’est un cadre de l’USCL, un peu l’homme à tout faire. Il a fait ses preuves avec la CFA2 et connaît parfaitement le fonctionnement du club et les joueurs. Comment pourrait-on ne pas être content du travail qu’il accomplit ? Au-delà du professionnel qu’il est, c’est un ami. Il montre chaque jour son amour du maillot. Il a un avenir ici.
Qui sera son successeur ? Les noms de Laurent Fournier ou Robert Nouzaret ont circulé…
Une décision sera prise avant la fin du mois. On cherche un entraîneur digne de ce nom, qui saurait parler aux joueurs, s’adapter au contexte et partager nos ambitions de monter à terme en L1. Il reste trois ou quatre noms sur notre liste (Ndlr : Artur Jorge a été désigné lundi après-midi).
L’ancien titulaire du poste, Albert Rust, était-il une erreur de casting ?
Il n’était pas la personne idéale pour mener l’équipe à bon port. Le courant ne passait plus avec les joueurs, son style de jeu ne convenait pas. Ce n’était pas la peine d’insister.
Le différend entre Rui Pataca et Sébastien Grégori est-il réglé ?
Il y a eu un tacle un peu musclé à l’entraînement. Le ton est monté et ils en sont venus aux mains. Ils ont été mis à pied, se sont réconciliés et ont présenté leurs excuses au groupe. C’est du passé.
Artur Jorge, le nouvel antraineur